Au cœur de la crise casamançaise
Le CESTI a accueilli
ce vendredi 10 Mars, M Jean Paul Marut, un spécialiste de la crise casamançaise
sous le thème : le conflit de la Casamance : blocages, nouvelles
perspectives.
La Casamance est la région sud du Sénégal. Elle présente
depuis les années 80, une image calamiteuse, y sévit une guerre depuis les
dites-années. Les causes sont d’ordre foncières principalement puis s’y est
ajoutée une volonté d’une population se sentant marginalisée de s’engager dans
cette voie. C'est une crise qui est passée de l’ethno-nationalisme, au
nationalisme populiste.
Le Mouvement des forces démocratiques de la Casamance (MFDC)
qui a fait ses débuts depuis le début de la crise s’est enlisé dans cette
guerre asymétrique dont l’une des parties est imbue de nationalisme casamançais
qui mène une guerria et l’autre est représentée par une armée solide ;
organisée, et reconnue, qui défend les intérêts du nationalisme sénégalais.
L’Etat sénégalais a une réputation à préserver, il n’a désigné
la crise sous l’angle d’une guerre, ce n'est qu’après avoir signé l’accord de
paix 2004 avec Abbé Jamacoune Senghor, le leader du MFDC qu’il a souligné avoir
résolu une partie de la problématique. De même donner à la Casamance son
indépendance, revient à perdre une partie importante du paix. La Casamance est
le grenier du Sénégal, elle rengorge des potentialités énormes, dont l’écosystème
de Mangrove et ses produits halieutiques.
Le règlement du conflit est bloqué par la faiblesse du MFDC,
ces dernières sont politiques, et idéologiques et le mouvement perd de plus en
plus ses soutiens. De même, la résolution définitive est entravée par ces
médiateurs, ou des ONG qui trouvent leurs comptes financiers surtout dans la
crise.
C’est une crise complexe. S’en sont mêlés plusieurs pays
étrangers. La Guinée Bissau et la Gambie, les plus illustratifs, se sont
retrouvés à aider les rebelles en vue d’affaiblir le voisin sénégalais,
diplomatiquement plus puissante. De ce point de vue, la Libye, l’Irak et le
Liban se sont mêlés à la crise pour atteindre les puissances occidentales
telles : la France et l’occident en général. Les Etats-Unis s’en sont
impliqués pour des raisons géostratégiques.
La stabilité trouvée depuis 1990 peut se heurter à nouveau face
à la répression du trafic de bois.
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