« Wallu »: appuyer pour signaler son viol
Rêviez-vous d’être secourue lors
de votre viol par une application? Certainement si ! Cela devient possible avec la startup « Wallu » de la jeune dame Khady Ndiaye.
Devant la récurrence des viols
subits par les femmes, certains acteurs disent stop ! Ainsi, les actions lancées contre les viols
s’épandent sur tous les domaines, mais, Adjaratou Khady Ndiaye a décidé d’apporter
une solution technologique à travers « Wallu ». Dans la logique de protéger
les femmes, dans un premier temps, la jeune Khady projette d’élargir prochainement
sa cible aux hommes.
Ainsi, « Wallu », est une startup qui met en place un dispositif
sécuritaire permettant à des victimes de viols de lancer des appels d’urgence
en appuyant sur un bouton de bracelet relié à une application. Elle permet de
tracer l’appel de la victime et d’envoyer des détails sur l’adresse aux
gestionnaires de l’application.
Le projet, lancé depuis près d’un
an s’inscrit, actuellement dans une dynamique de test. « Durant les essais, le
prototype, soutenu par un boitier s’est facilement couplé avec l’application.
L’installation a été une réussite »,
avance la jeune étudiante et entrepreneure.
En dépit des essais optimaux, la
mise en œuvre pratique connaît un léger ralentissement dû au manque de fonds
nécessaires.
Une fois les moyens financiers et
logistiques disponibles, « nous n’écartons pas de nouer des collaborations
avec la Police, la Gendarmerie… afin que les cas puissent être traités par des
professionnels de la sécurité », projette l’initiatrice de
« Wallu ».
Du haut de ses 20 ans, Adjaratou
Khady Ndiaye, a développé une fibre empathique à l’égard des femmes victimes de
violences, suite à une confidence d’une de ses connaissances. « Une amie a été victime de viol
collectif lors de son enfance », souligne-t-elle d’un ton abattu. Cela n’a
fait qu’accentuer son désir de mener des actions contre les violences féminines
« sans être forcément une féministe », précise-t-elle les mains arrangeant
son voile noir.
Ce projet lui tenait à cœur à un
tel point qu’elle s’est spécialisée dans le développement d’application. « Lorsque j’ai eu cette idée, j’ai voulu
étudier dans ce champ qui me permettrait de maîtriser le domaine et d’améliorer davantage le
projet », se souvient-elle. La startup regroupe une dizaine de personnes
avec des profils différents. Le lancement a été possible grâce à un fond d’un
programme d’incubateur d’une coopération franco-allemande.
Diery Diagne
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