Au Sénégal, les panafricains sont oubliés
Les plus fervents militants du panafricanisme, du
nationalisme et de la décolonisation sont presque jetés aux oubliettes et leur
action reste inconnue pour la plupart.
Si on arrive à se rappeler de Léopold Sédar Senghor c’est
parce qu’il a été le premier président du Sénégal,après les indépendances. Blaise, pour avoir été le
premier représentant des noirs à siéger à l’Assemblée française, s’invite
encore dans les discours. Galandou Diouf,Lamine gueye, ont eu la chance que des
écoles portent encore leur nom.
Mais certains d’entre eux sont carrément hors du champ de
connaissance. C’est le cas de Lamine Senghor. Il était un natif de Joal, un
sénégalais ayant côtoyé de grands nationalistes tels que Hô Chi Min du Vietnam.
Il naquit vers la seconde moitié des années 1800 et mourut en 1927. Il a eu à
faire beaucoup de pays et était revenu au Sénégal car son patriotisme l’a
guidé. Il n’a pas été victime d’aliénation culturelle. Communiste de son état ,
il fût militant du parti communiste français à travers lequel il participait
aux combats anticoloniaux, comme le précisait le communisme, qui prônait une
anti impérialisme et une société juste.
C’est dommage que jusqu’à nos jours aucune rue ou école, ou université
ne porte son nom. Bien vrai que ce n’est pas à travers les infrastructures
qu’ils vont renaître mais c’est une façon de leur rendre hommage, de les faire
encrer dans la mémoire de toute une jeunesse africaine, que leurs combats ne
soient pas vains.
Si les rues de Dakar portent les noms de Room, Pompidou, Léo
fobrenius, ou encore les anciens noms des colons qui étaient de passage en
Afrique, là le problème est réel. Lamine senghor aurai pu être parrain d’une
grande structure nationale.
Avec l'espérance de faire tomber enfin les clivages laissées
par la colonisation, le Sénégal doit revoir sa politique scolaire afin que ces
hommes soient enseignés et connus avant même les études supérieures.
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