Ambivalence: une oeuvre ambiguë
« Ambivalence retranscrit
l’ambiguïté de l’homme entre l’angélisme et la bestialité ». C’est ainsi que Birama Djadji Touré a
résumé son livre lors de son passage au Centre d’Etudes Des Sciences Et
Techniques de l’Information (CESTI) mercredi 13 Décembre 2017.
En
effet son essai Ambivalence ou
Mémoires de Retraite est une œuvre autobiographique. L’auteur retrace
ainsi son parcours de journaliste autodidacte et de diplomate.
Birama
Djadji Touré a par la même occasion procédé à une projection de ses
productions documentaires notamment ‘‘Senghor sans le superlatif’’, un film
définissant l’Homme Senghor dans toute son humanité, de même que ses relations
avec Mamadou Dia. Il a aussi rappelé le journalisme sous l’ère Senghor. Selon
lui, l’agrégé en grammaire ne ratait jamais le coche à faire valoriser la
diction pour les présentateurs de télévision et de radio. ‘‘Au moment où on ne
se doutait pas qu’on était écouté, Senghor lui était concentré, guettant toutes
déformations de la langue française’’ raconte M Touré.
Sa
prestance et sa voix imposante lui ont valu d’être présentateur à l’ORTS de
l’époque. A travers quelques extraits de Press Club (une émission qui image
et retranscrit un article de presse écrite avec commentaire par des invités), M Touré a
montré sa touche d’originalité qu’il a apporté au paysage médiatique
sénégalais.
Cependant,
Ambivalence ou Mémoires de Retraite
semble retracer effectivement le parcours d’un journaliste dont on a coupé l’herbe
sous le pied. Une œuvre de règlement de compte ? Non répond Birama Djadji
Touré.
Un
commentaire a aiguisé beaucoup de réponses sur la toile : ‘‘Tous ces
soi-disant grands journalistes de l’époque à l’image de Birama Touré n’ont été
que des chanteurs de louange du régime d’alors. Celui d’Abdou Diouf. C’est pour
cela le gouvernement leur accordait toutes sortes de privilège. Ils ont eu des
parcours riches sans être formés car ils étaient du côté du gouvernement,
Waxtan dèy nex borom keur. Alors si aujourd’hui certains se mettent à écrire
des mémoires pour critiquer ça me surprend’’. Cet internaute ne s’est pas privé
de rappeler aux jeunes journalistes de ne pas suivre l’exemple de ces
pseudo-grands-journalistes car l’éthique et la déontologie n’étaient que de
vains mots dans l’exercice de leur fonction. Il renvoie ainsi les journalistes
d’époque aux animateurs d’aujourd’hui.
Commentaires
Enregistrer un commentaire