Le mariage : une législation ‘‘imparfaite’’ au Sénégal




L’union solennelle entre un homme et une femme est désignée comme étant une institution et non un contrat. Mais au Sénégal, la législation relative au mariage dans le code de la famille entre en conflit avec la conception traditionnelle dudit acte. Ceci est dû au fait que le code est un tentacule de celui français.
Selon le droit de la famille, le mariage implique le respect de certaines conditions de validité notamment le consentement des deux conjoints, la capacité et la valorisation de l’objet de la cause. 

Le consentement ou l’autonomie individuelle  se distingue de l’accord communautaire dans le mariage traditionnellement conçu. Le législateur colonial en 1939 a voulu donné aux femmes le pouvoir de donner leur accord pour le mariage, afin d’éviter le mariage précoce ou mariage forcé. 

La dot par contre est  reconnue par le code de la famille car il y a eu une influence majeure des familles coutumières et religieuses. A cet effet, pour éviter toute marchandisation de la femme, elle est fixée à 3000 F. Toute somme au-delà ne ferait pas l’objet de restitution en cas de nullité du mariage.
Au-delà de ces prérequis, la vie de couple implique des conditions d’exécution dont le respect des obligations matrimoniales (la cohabitation sexuelle, le respect commun).  Au cas contraire, le divorce est permis par la loi mais prohibé par la coutume, car les unions étaient concessionnaires. Devant le tribunal, les causes du divorce sont souvent imbibées dans l’incompatibilité d’humeur, mais en réalité elles sont beaucoup plus profondes. L’infertilité, la polygamie sont autant de facteurs de divorce.
Les rapports homme-femme sont très inégalitaires dans le mariage. La loi consacre à l’homme, le statut de chef de famille et lui accorde la puissance paternelle. Des dispositifs, qui malencontreusement mettent les hommes dans des situations de puissance.

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