
Les premiers permis de recherche de la
poudre grise (zircon) ont été délivrés en 2004, mais il a fallu attendre jusqu’en
2017, pour que l’Etat du Sénégal décide d’octroyer des permis d’exploitation à
la multinationale australienne Astron. Est-ce parce que la politique actuelle
du président de la République réside dans l’exploitation des produits
sénégalais ? Ou est-ce dû au fait qu’il s’agisse d’une zone de
conflit ? Telle est la problématique soulevée par Jean-Claude Marut, lors
de son passage Mercredi 24 Janvier 2018 au Centre d’Etudes des Sciences et Techniques de
l’Information (CESTI).
En effet, la controverse autour du projet zircon de Niafrang
qui était le sujet même de l’exposé, demeure dans les rivalités entre l’Etat du
Sénégal, et le comité de lutte contre l’exploitation du Zircon de Niafrang. La
thèse de la probable disparition du minerais causée par l’érosion côtière
constitue un argumentaire consistant, tandis que les farouches opposants à
l’exploitation de la dune minière sont animés de nationalisme. La controverse
politique s’est jointe à celle nationaliste, car les normes de l’environnement
semblent être bafouées.
Cette portion de la région naturelle de la Casamance est
très convoitée par la Chine, grand consommateur de matières premières et
premier pays pollueur. Néanmoins, la zone reste
sous-développée malgré la mise en application de son premier projet minier. L’opacité de l’octroi des
permis d’exploitation, la salinisation des terres suite au ‘‘dérushage’’ du
zircon dans le sable restent des problèmes entiers auxquels aucune réponse n’est
apportée.
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